Un parti politique...

1.

Qui reconnaisse la gravité de la crise climatique - et plus largement écologique - et soit capable de tenir un discours de vérité sur les efforts à mener.

2.

Qui comprenne que la technologie seule ne pourra pas nous sauver, tout en faisant partie des leviers indispensables à actionner et à soutenir par l’action publique.

3.

Qui prenne acte des limites physiques à la croissance économique, et accepte enfin d’en tirer les conséquences : fin du PIB comme outil de pilotage, redirection de l’économie vers une croissance des activités essentielles au XXIe siècle, agriculture en tête, et une décroissance des activités incompatibles avec l’Accord de Paris.

4.

Qui comprenne que la réduction des inégalités est indissociable d’une action écologique efficace. Ceci suppose notamment de répartir les efforts de la transition écologique à proportion de l’impact et des moyens de chacun(e) - une condition nécessaire pour en garantir l’acceptation sociale.

5.

Qui replace le long terme au cœur de l’action politique en réhabilitant la prospective et en réarmant l'État avec les expertises et les savoir-faire qui lui font aujourd’hui défaut.

6.

Qui s’appuie sans aucune ambiguïté sur le consensus scientifique pour prendre ses décisions sur les questions climatiques (GIEC, Haut Conseil pour le Climat…) comme non-climatiques (efficacité vaccinale…), en faisant toute leur place aux sciences sociales et à la délibération démocratique.

7.

Qui reconnaisse le rôle actuel joué par l’énergie nucléaire dans la limitation de nos émissions de CO2, le besoin de prolonger nos centrales tant que la sûreté le permet, acte que le développement massif des énergies renouvelables est indispensable, et soutienne la recherche et l’innovation tant sur le nucléaire que les renouvelables.

8.

Qui prenne toute la mesure d’une France à +2 °C ou plus à laquelle le pays n’est absolument pas préparé ; appelle à un “choc d’adaptation” sur tous les fronts (montée des eaux, vulnérabilité alimentaire…) ; et pense de nouveaux mécanismes de solidarité compte tenu des inégalités entre les Français face aux conséquences territoriales de ces menaces.

9.

Qui connaisse le fonctionnement réel des entreprises, et les considère sans manichéisme ni naïveté afin de les mettre au service d’une nécessaire redirection écologique.

Ceci suppose, après avoir acté que la majorité des entreprises n’avancera que sous la contrainte, de donner à toutes un cadre lisible, stable, et équitable pour leur permettre de se transformer.

10.

Qui porte une doctrine crédible sur les questions internationales : sans naïveté sur les enjeux de défense dans un monde aux ressources limitées, sans complaisance vis-à-vis des régimes autoritaires (Chine, Russie…), et considérant notre diplomatie comme un levier pragmatique au service de nos objectifs de transition.


Est-ce trop demander ?

Nous pensons que non.

Vous vous reconnaissez ?

Comptons-nous !

Et voyons ensuite ce que nous pouvons faire ensemble.

Pour partager ce manifeste :


Est-ce trop demander est un lobby citoyen insatisfait de l'offre politique actuelle vis-à-vis de l'enjeu climatique.

Nous constatons une frustration partagée massivement : des millions de citoyens se sentent orphelins politiquement alors que les études d'opinion démontrent que l'écologie est la 3e préoccupation des Français.

Nous souhaitons qu'un ou plusieurs partis existants ou à venir s'inscrivent dans le cadre de l'ensemble des 10 points de doctrine listés ici. Ces points, volontairement larges et rassembleurs, nous semblent peu demander. Aucune offre politique n'y répond pourtant à ce jour. C'est ce que nous voulons faire changer.


Nous suivre sur Twitter | Mail : unpartipourleclimat@gmail.com | Mentions légales